Une journée citoyenne pour discuter solidarité internationale

Une journée citoyenne pour discuter solidarité internationale

Le 16 mai 2023, le collège René Descartes de Châtellerault organisait sa journée citoyenne. Cette année, la thématique choisie était la solidarité internationale, thématique historique de KuriOz ! Nous avons donc eu le plaisir d’animer des séances d’environ une heure auprès de 4 classes de 4ème et de 5ème.

 

Solidarité internationale, de quoi parle-t-on ?

 

Avant de se lancer dans les ateliers, chaque séance a commencé par un temps de brainstorming.
« – Comment comprenez-vous l’expression « solidarité internationale » ?
– C’est entre différents pays.
– C’est parce que dans d’autres pays la vie est moins facile.
– Parfois il y a la guerre. »
« – Et qu’est-ce que cela veut dire pour vous, être solidaires ?
– C’est aider les autres !
– C’est ne pas être égoïste. »

Ce temps de brainstorming, a ainsi permis de recueillir les représentations des élèves et leurs idées premières ont ensuite pu être approfondies lors des jeux pédagogiques.

Pour commencer, et comme il s’agissait de réfléchir au niveau international, les élèves devaient reconstituer une carte mondiale découpée par aires géographiques. Pas si simple, car cette carte était tirée d’une projection de Peters inversée, loin de nos représentations classiques ! Ainsi, l’Europe n’est plus au centre, le pôle Nord se retrouve en bas et les pays n’ont pas leur taille habituelle… L’occasion de s’interroger sur l’origine de nos représentations et la façon dont elles peuvent façonner notre rapport au monde.

 

Appréhender les inégalités mondiales pour comprendre la nécessité d’être solidaire

 

Le « jeu des chaises », mis en œuvre ensuite, a permis aux différentes classes de mieux se représenter les inégalités mondiales. Ce classique de l’Éducation à la Solidarité Internationale, se joue en trois temps.

Dans le premier temps, les élèves incarnaient la population mondiale. Le groupe devait alors se répartir dans la salle de classe découpée en aires géographiques spécifiques : Europe – Russie, Asie – Moyen Orient et Océanie, États-Unis – Canada, Amérique latine, Afrique. Le but étant de visualiser la part de la population mondiale habitant dans ces différentes aires. Difficile de ne pas mettre trop de monde en Europe et en Amérique du Nord ! Là aussi nos représentations culturelles jouent…

Dans le deuxième temps, les élèves devaient placer des chaises dans l’espace en fonction de ces mêmes aires géographiques. Les chaises représentant cette fois-ci la richesse mondiale.

Enfin, dans chaque aire géographique, les « élèves habitants » de ces aires devaient s’approprier leurs richesses en occupant physiquement leurs chaises. Attention : toutes les chaises devaient être occupées et aucun pied ne devaient toucher le sol. Alors que les élèves représentant le continent africain jouent les équilibristes sur une seule chaise, les élèves représentant l’Europe et l’Amérique du Nord doivent s’étaler de tout leur long !

« – Mais comment faire alors pour que la situation soit plus équilibrée ?
– Il faut changer les chaises de place ! »

 

Mais comment être solidaire ?

 

Memory de la Solidarité InternationalePour finir, des cartes « actions de solidarité internationale » ont été disposées sur une table centrale : don, achat de produits équitables, pétition, volontariat, chantier solidaire, etc. Pas toujours facile de bien comprendre ce qu’il peut y avoir derrière tous ces mots ! Alors pour éclaircir tout cela, les élèves – par binôme – avaient des cartes « exemples ». Chaque binôme devait retrouver à quel mot correspondait son exemple.

« Pour ton goûter, tes parents achètent du chocolat labellisé Commerce équitable. C’est un « achat de produits équitables » ! Mais ça veut dire quoi « équitable » ? »

A partir des questions posées par rapport aux différentes cartes, nous avons ainsi pu préciser certains termes.
Cette dernière activité a permis aux élèves de (re)découvrir une diversité d’actions concrètes possibles pour s’engager, au quotidien, en faveur dans un monde plus solidaire et plus juste.

 

Action soutenue par :

Logos ISI Fonjep

Découvrez nos dernières actualités :

Sensibiliser à la solidarité internationale dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée

Sensibiliser à la solidarité internationale dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée

La communauté urbaine de Grand Poitiers et la ville de Santa Fe en Argentine sont en partenariat depuis 2013. Depuis 2017, ce partenariat intègre un volet préservation du patrimoine historique de Santa Fe. En effet, suite à d’importantes migrations au XIX° siècle, certains bâtiments de Santa Fe ont été construits selon des normes européennes et notamment françaises. Dans le cadre de leur projet de coopération décentralisée, le BTP CFA de la Vienne a été mobilisé pour (re)transmettre les compétences nécessaires à la réhabilitation du patrimoine issu des migrations en Argentine.

Différentes actions ont également été menées par KuriOz. Mobilisé·e·s d’abord dans la sensibilisation et la préparation au départ des jeunes apprenti·e·s du BTP CFA, nous avons également été invité·e·s à partager nos outils pédagogiques au sein d’un livret à destination d’éducateur·rice·s.

 

Préparer le départ des apprentis couvreurs en Argentine

 

Parmi les apprentis du BTP CFA de la Vienne, 7 sont plus particulièrement concernés par le projet de coopération avec Santa Fe. Il s’agit de sept apprentis couvreurs qui partent partager leurs compétences pendant deux semaines en avril.
Dans cette optique, les 13 et 14 mars, KuriOz a animé deux journées de préparation au départ auprès des apprentis concernés. Le but de cette préparation au départ était d’aborder des enjeux de posture lorsque l’on coopère dans un contexte interculturel. Il s’agissait aussi de donner, ou de rappeler, des éléments de contexte sur l’Argentine.

 

Simulation de rencontre interculturelle

Pour commencer, les apprentis ont pu vivre une simulation de rencontre interculturelle à travers le jeu des Derdians. Dans ce jeu, trois des apprentis incarnaient des ingénieurs chargés de transmettre leur compétence pour construire des ponts à des habitants du pays imaginaire de Derdia. Les habitants de Derdia, incarnés par les quatre autres apprentis, attendaient impatiemment la venue des ingénieurs étrangers. Néanmoins, pas question d’oublier leurs propres codes sociaux, bien différents de ceux des ingénieurs ! Pas question non plus d’expliquer ces codes sociaux, si naturels pour tout habitant de Derdia. Entre incompréhensions, sentiment de ne pas être respecté et finalement adaptation, deux ponts ont pu être construits sur Derdia. Ce jeu a permis au groupe de discuter des comportements qui nous semblent si évidents que nous n’avons plus conscience qu’il s’agit de codes acquis, dépendant d’un contexte social et culturel : rapport au temps, gestuelle, façon de saluer, humour, etc.

 

Memory du lexique des migrations

Migrations

En outre, l’Argentine étant un pays marqué par d’importants flux migratoires depuis la conquête européenne, une demi-journée a été consacrée à cette thématique. Les différentes animations ont permis de décortiquer certaines représentations liées aux migrations de manière générale : surreprésentation médiatique de certains types de migrations et de certaines populations migrantes qui ne sont pas majoritaires à une échelle globale. Un focus a ensuite été fait sur l’Argentine. Les apprentis devaient ainsi deviner la part de la population migrante en Argentine au XIX° siècle (22% entre 1881 et 1890) et les principales origines des migrants actuels (essentiellement des pays voisins).

 

Ville et patrimoine

Ces deux jours se sont terminés par un temps sur la notion de ville durable et de patrimoine. A travers le jeu « Habiter la Terre en 2030 », les apprentis ont pu simuler des partenariats entre différentes villes à travers le monde pour améliorer la situation de chaque ville. Entre négociation et inspiration mutuelle, leurs partages d’expériences leur ont par exemple permis d’améliorer l’accès à l’eau potable, à la santé ou le traitement des déchets. Ils ont pu se rendre compte que l’amélioration d’un domaine conduisait souvent à l’amélioration d’autres domaines liés. De plus, ce jeu a permis d’illustrer la notion de réciprocité dans les partenariats internationaux car chaque ville pouvait être source d’inspiration pour les autres.

Enfin, le groupe a débattu sur les différentes formes de patrimoine (historique, culturel, naturel, architectural). Dans les échanges il est ressorti l’importance de préserver ce qui constitue l’identité d’une ville, d’un territoire, au-delà des besoins immédiats.

 

Transmettre les outils pédagogiques

 

Afin de faire profiter le plus grand nombre de ces séquences pédagogiques conçues dans le cadre du projet de coopération décentralisée, KuriOz s’est attelée à la réalisation d’un livret pédagogique. Ce livret a ainsi pour objectif d’accompagner les équipes éducatives d’établissements accueillant des jeunes de 14 à 18 ans, à les sensibiliser à la solidarité internationale.

Découpé en 3 séquences thématiques, « Interculturalité », « Migrations » et « Ville et patrimoine », il propose aux éducateur·rice·s qui le souhaitent, de mettre en œuvre des outils pédagogiques permettant d’aborder chacun de ces sujets. Chaque séquence peut être mise en place indépendamment, tout en étant complémentaire. En lien avec le projet, ce livret propose également des réflexions additionnelles propres au contexte argentin afin de rendre plus concrets les outils proposés. Ainsi, tout au long du livret, on peut retrouver des images, des chiffres mais aussi des focus sur la culture ou encore l’histoire de Santa Fe.

Outillé·e·s et préparé·e·s, les éducateur·rice·s comme les apprenti·e·s du BTP CFA de la Vienne, sont maintenant fin prêt·e·s pour se lancer dans le défi de la coopération internationale avec la ville de Santa Fe !

 

Sensibiliser à la solidarité internationale, mais également questionner les inégalités ici

 

S’il est important de se préparer avant une mission de solidarité internationale, il n’est cependant pas nécessaire de partir à l’autre bout du monde pour faire face à une situation d’interculturalité, ou bien à la différence. C’est pourquoi KuriOz est également intervenue auprès de 21 groupes d’apprenti·e·s du BTP CFA de la Vienne (un groupe réunissant parfois plusieurs classes), afin de questionner et faire réfléchir les jeunes aux problématiques des discriminations et de l’exclusion.

Pictionnary des stéréotypesPour cela, l’animation de jeux et de débats ont permis de faire le lien entre stéréotypes, préjugés et discriminations. Les apprenti·e·s, réparti·e·s en équipe, ont commencé par un pictionary revisité. Une fois les dessins affichés, les groupes se sont rendus compte que pour un même mot la plupart des dessins étaient identiques. Collectivement, nous nous sommes alors demandés d’où viennent ces représentations communes et si elles correspondent à la réalité. Pourquoi ne pas dessiner des Argentins pour faire deviner « Américain » ? Pourquoi dessiner des cheveux longs ou une robe pour faire deviner une « Femme » ? Le rôle de l’éducation familiale, de l’école, et l’influence des médias, des réseaux sociaux, des films et de la culture sont alors mis en avant pour expliquer la construction des stéréotypes.

Après un jeu de rôle qui simule une situation d’exclusion et à l’aide d’un photolangage, les apprenti·e·s ont également débattu des différents critères de discrimination et des actions possibles pour prévenir ces situations et lutter contre.

 

Projet soutenu par :

  Logo_Gd_Poitiers_2022   Logo_GrandPoitiers_jouons_futurlogo-afd

Découvrez nos dernières actualités :

L’Hémicycle en tournée : retour sur un « cours » pas comme les autres

L’Hémicycle en tournée : retour sur un « cours » pas comme les autres

Logo ACT ODDDu 19 septembre au 7 octobre 2022, Kurioz a déployé son installation immersive « L’Hémicycle » au lycée Sainte Thérèse de Quimper et au lycée Jean Monnet de Libourne.

A Quimper, en lien avec notre partenaire le CICODES, nous avons emmené notre hémicycle pour une semaine de sensibilisation sur la pollution de l’air, auprès des terminales.

Au lycée Jean Monnet, c’est dans le cadre de la semaine climatique organisée avec différentes structures intervenantes, que nous nous sommes installés dans la cour du lycée pour sensibiliser les élèves.

 

Un jeu de rôle pour comprendre les mécanismes des négociations internationales…

 

Lors de ces deux semaines d’intervention, ce sont donc 15 classes au total qui sont entrées dans ce dôme gonflable pour débattre autour de la qualité de l’air.

Mais avant de rentrer dans cet espace de débat, les élèves étaient répartis en 3 groupes. Chaque groupe représentait une délégation nationale : de la France, la Chine ou le Sénégal. A partir de ce moment, les élèves ne parlaient plus en leur nom mais incarnaient un personnage de la délégation : chef·fe d’entreprise, élu·e local·e, journaliste ou simple citoyen·ne.

Leur objectif ? Négocier avec les autres pour que les Président·e·s choisissent leur proposition d’action afin d’améliorer la qualité de l’air au niveau mondial. En effet, seules les propositions choisies par les Président·e·s seront soumises à un vote final et pourront – peut-être – être adoptées !

Ainsi, pendant 2h30, les élèves ont pu découvrir les mécanismes de la prise de décision à l’international. Alliances respectées ou rompues, relations privilégiées entre certains personnages, inégalité dans le pouvoir de persuasion, divergence d’opinion avec les représentant·e·s de sa délégation nationale… Les rouages des négociations sont mis au jour lors du débrief final !

 

… Et débattre des solutions pour améliorer la qualité de l’air

 

Les conséquences d’une mauvaise qualité de l’air restent encore peu connues. Pourtant, elle peut avoir un réel impact sur la santé humaine. Ainsi, en France en 2019, 67 000 décès avaient pour origine une mauvaise qualité de l’air. Différents supports avaient pour but de montrer ces impacts aux élèves, en France et à l’étranger : vidéos introductives avec des extraits de reportages en Chine, en France et au Sénégal, ou encore infographies avec des chiffres clés au niveau mondial et dans chacun des 3 pays.

Une phase de négociation a alors débuté entre les différents participant·es. Un vrai défi d’aller trouver et convaincre des associé·e·s pour écrire des propositions de loi communes et porter sa proposition auprès d’un·e chef·fe d’état.

Puis, lors d’un débat mouvant, les élèves ont pu s’interroger sur l’équilibre entre croissance économique et impact écologique. Les échanges leur ont aussi permis de se requestionner sur l’intérêt des nouvelles technologies comme solutions possibles à la transition écologique.

Enfin, la séance était conclue par un « chabada des solutions ». Chaque équipe devait donner à tour de rôle une idée de solution pour améliorer la qualité de l’air. Manifestation, diffusion d’informations via les réseaux sociaux, boycott, réduction de l’utilisation de la voiture, consommation de produits locaux sont des exemples de solutions qui ont été proposées.

Un « cours » pas comme les autres, et un premier pas pour réfléchir à l’importance de sa voix pour ces jeunes citoyen·ne·s bientôt appelé à voter et à s’engager !

 

Projet soutenu par l’Agence Française de Développement et la Région Nouvelle Aquitaine.

logo-afd      logo-region-naLogo Fondation SNCF

 

En partenariat avec :

ADOS_logo     Cicodes_logo     C-koi-ca_logo     Lafi_Bala_logo     partenariat_gaïa_logo    

Découvrez nos dernières actualités :

Vers une Europe ouverte, juste et durable dans le monde !

Vers une Europe ouverte, juste et durable dans le monde !

Depuis mai, dans le cadre d’un appel à projets porté par Coordination SUD et financé par l’Union Européenne, KuriOz mène un ambitieux projet de sensibilisation à la solidarité internationale en abordant des problématiques partagées aux quatre coins du monde (inégalités économiques et sociales, réchauffement climatique, violation des droits humains…).

Ces sensibilisations visent à développer une prise de conscience sur des enjeux internationaux pour construire une citoyenneté européenne plus solidaire ! Elles sont animées auprès de jeunes de la Mission Locale d’Insertion du Poitou, de détenus en réinsertion et dans une quinzaine de classes d’école primaire.

Alors comment aborder ces sujets avec des enfants de 7 à 12 ans, citoyen·ne·s européen·ne·s en devenir ?

Toujours à l’aide d’outils pédagogiques interactifs et ludiques, notre démarche éducative tend à faire participer les enfants afin de favoriser leur esprit critique et de les inviter à agir vers un changement de comportements, individuels ou collectifs.

Pour cela, nous avons construit un cycle en 3 séances : sur les Objectifs de Développement Durable, sur les dérèglements climatiques et sur les inégalités de genre. Retour sur l’expérience de l’école Micromégas de Poitiers.

 

 

Tous ensemble dans la réalisation de l’Agenda 2030 !

 

En première séance, grâce à un jeu de l’oie revisité, les enfants ont pu découvrir les 17 Objectifs de Développement Durable. Nous avons joué ensemble et envisagé une société socialement équitable, naturellement vivable et économiquement viable !

Lucas lance le dé et tombe sur l’ « ODD 6 : Eau propre et assainissement ». Les élèves se regardent discrètement, et l’un·e d’elles·eux prend la parole : « Assainissement ça veut dire quoi ? ». Les échanges commencent.  Maintenant, passons à la question sur la carte : « Comment utiliser moins d’eau ? ». C’est un quizz, il y a trois réponses proposées afin de gagner la carte ODD 6. A présent, c’est au tour d’Ilana. Elle pioche une carte. « ODD 7 : Energie propre et d’un coût abordable ». « Que signifie efficacité énergétique ? » se demande-t-elle.

Après plusieurs tours de jeu et beaucoup d’échanges entre elles·eux, les élèves ont une meilleure compréhension du rôle et de la contribution de l’Union Européenne et des ONG en Solidarité Internationale, dans l’Agenda 2030. A la fin de la séance, nous séparons la classe en deux. Chaque équipe doit citer, à tour de rôle, un maximum de moyens d’agir pour atteindre ces objectifs grâce à de petites actions positives dans nos quotidiens :

  • Une équipe se lance : « Moins utiliser la voiture, et plutôt prendre son vélo ».
  • L’autre rétorque : « Prendre des douches plutôt que des bains ».
  • « Ouvrir des logements pour les sans-abris », reprend la première équipe.
  • « Acheter notre nourriture à la ferme du coin », renchérit la seconde.

2 partout. Il y a encore des mains levées, les enfants ont plein d’idées à partager pour envisager un monde durable pour 2030 et au-delà… Mais la sonnerie retentit !

 

 

Les dérèglements climatiques concernent tout le monde !

 

La deuxième séance séance commence par un constat : « Notre planète à chaud en ce moment, vous ne trouvez-pas ? » Un des enfants répond : « Pourquoi a-t-elle plus chaud qu’avant ? ».

Cette deuxième séance se déroule dans la cour. Au sol, un cercle correspond à la planète Terre, autour de celui-ci un autre représente l’atmosphère et beaucoup plus loin, le dernier correspond au soleil.

Les élèves reçoivent des cartes personnage. Il y a les rayonnements du soleil, les gaz à effets de serre, les climatologues et les scientifiques. Chacun·e a une mission distincte.

A la fin du premier tour, les élèves ont pu observer le phénomène naturel de l’effet de serre qui a permis de maintenir la planète dans une température moyenne vivable et ainsi développer la vie sur Terre.

Au tour suivant, les climatologues se sont transformé·e·s en simple habitant·e·s de la planète. Sur chacune de leur carte sont écrites leurs activités quotidiennes qui émettent des gaz à effets de serre. C’est ainsi qu’ils sont devenu·e·s elles·eux-mêmes des gaz présents dans l’atmosphère. Le jeu a pu redémarrer mais cette fois les élèves observent les causes du réchauffement climatique actuel.

Ensuite, à l’aide d’un photolangage, nous avons pu énumérer les différentes conséquences de celui-ci : sècheresse, incendie, fonte des glaciers, inondations, déplacements des populations, etc.

 

 

Pour renverser les inégalités de genre, partons à la chasse aux stéréotypes !

 

Pour la dernière séance, des images de jeux, jouets, dessins animés déguisements ont été cachées dans la salle de classe. Une fois retrouvées, les élèves devaient les positionner dans la colonne fille, garçon ou mixte. Ce jeu a permis de reconnaître les stéréotypes de genre et de se questionner sur leurs provenances. Les enfants ont pu constater que ces stéréotypes n’étaient pas les mêmes en fonction de chaque famille et ont pu relater quelques histoires de leur quotidien.

« Ma sœur dit souvent à mon père que c’est du sexisme ce qu’il dit. Mais moi je n’avais pas bien compris pourquoi. » témoigne Lucie. Quant à Naim, les Légos c’est exclusivement un jeu pour les garçons car ce sont les hommes qui construisent les maisons selon lui.

Après avoir identifié les causes et les conséquences diverses des inégalités entre les filles et les garçons nous avons réalisé un atelier créatif « Ici et maintenant, on peut renverser les codes ! Alors à vos stylos ! ». Les élèves ont alors illustré, à l’aide de silhouettes, des personnages qui vont à l’encontre des stéréotypes identifiés dans le jeu précédent.

Enfin, à la fin du cycle, les enfants ont pu exprimer ce qu’il·elle·s ont particulièrement aimé, pas aimé, retenu, ce qu’il·elle·s aimeraient partager à leurs proches et ce qu’il·elle·s aimeraient changer dans leur quotidien en lien avec les différents Objectifs de Développement Durable.

 

Projet financé par :

logo_coordination_sud       logo_UE

Et soutenu par :

Logo_grand_Poitiers

Découvrez nos dernières actualités :

Mission à Santa Fe en Argentine : Coopération, rencontres et découvertes !

Mission à Santa Fe en Argentine : Coopération, rencontres et découvertes !

En mai 2022, Claire, chargée d’action éducative, est partie 8 jours en mission à Santa Fe. Elle est allée à la rencontre de nombreux acteurs de la ville, dans le cadre du projet de coopération internationale menée entre Grand Poitiers et la ville de Santa Fe.

Elle nous raconte sa mission et toutes les découvertes et rencontres qu’elle a pu y faire et nous explique en quoi consiste le projet.

 

Un projet qui reprend forme après le covid !

 

Ce projet, porté par la Communauté urbaine du Grand Poitiers avait été mis en pause le temps du covid.
Depuis que les frontières ont été rouvertes, nous avons pu nous remettre à la tâche et préparer activement ce projet ambitieux !

Le défi est grand avec les 3 composantes du projet :

  • Contribuer à l’éducation et la formation des professionnels de la restauration du patrimoine,
  • Développer l’expertise universitaire et professionnelle sur le patrimoine et l’urbanisme et sa mise en valeur,
  • Éduquer au développement et à la solidarité internationale.

Dans ce cadre, KuriOz a la charge de rédiger un livret pédagogique et d’animer des séances de sensibilisation auprès des apprentis du CFA de Poitiers qui partiront en mission en 2023.

 

Une mission de découvertes et de rencontres

 

Le 30 avril, Claire s’est donc envolée vers la ville de Santa Fe, où plus de 400 000 personnes habitent. Voici son témoignage :

Cette semaine, alors que les 3 artisans vont donner des cours de charpente, couverture et plâtre, à des ouvriers et architectes argentin·e·s, j’ai prévu de rencontrer les acteurs de la ville en charge du projet, ainsi que des personnes ressources qui pourront me permettre de mieux appréhender la vie locale, l’histoire de la ville, l’urbanisme et l’inspiration française dans le patrimoine.

Lors du 1er jour, je visite les différents bâtiments d’inspiration française : théâtre, école, et une ancienne gare, sur lesquels on aperçoit bien les similitudes avec certains des bâtiments que nous voyons en France, telle que la présence d’ardoise sur les toits, très peu répandue en Argentine.

Ma première rencontre est avec Juan Cruz Gimenez, un historien qui a travaillé sur l’histoire des migrations. Il me raconte comment les migrations ont influencé le développement de l’Argentine, et les différents impacts de l’installation de certains industriels français sur le patrimoine de la ville.

Les jours suivants, je rencontre Javier Mendiodo, qui est architecte et responsable patrimoine de la ville de Santa Fe. Dans ce cadre, il est l’une des personnes référentes sur ce projet de coopération.
J’aurai également la chance de rencontrer des membres d’une association d’éducation à l’interculturalité et une membre de l’Alliance Française de Santa Fe.

Toutes ces rencontres m’ont permis de mieux comprendre la vision du patrimoine et des migrations par les Argentins, ce qui me donne beaucoup de matière pour créer des séquences pédagogiques adaptées pour les apprentis qui partiront en 2023.

 

Projet soutenu par :

  Logo_Gd_Poitiers_2022   Logo_GrandPoitiers_jouons_futurlogo-afd

Découvrez nos dernières actualités :

ACT’ODD : où en est-on des projets de 2022 ?

ACT’ODD : où en est-on des projets de 2022 ?

Les mois passent et les activités de concrétisent, petit aperçu des avancées de notre projet « ACT’ODD : Agir en Citoyen·ne·s pour les Transitions et les Objectifs de Développement Durable ».

Logo ACT ODD

 

« Les jeunes passent à l’ACT’ » : 4 parcours pour accompagner l’engagement des jeunes

 

Fruits de longs mois de travail avec nos partenaires, les dispositifs d’accompagnement vers l’engagement des jeunes viennent enfin de sortir. Grâce au travail de notre graphiste Flore Marquis, et évidemment à celui de tous les partenaires du projet, nous pouvons proposer des dispositifs complets, clés en main pour que les jeunes entre 12 et 25 ans deviennent, en fonction de leurs centres d’intérêt, des membres actif·ve·s de la citoyenneté mondiale.

Ainsi, sur comprendrepouragir.org, nous proposons 4 livrets pédagogiques aux thématiques diverses :

  • La lutte contre les inégalités pour les classes de 6ème – 5ème pour explorer les mécanismes de la pauvreté d’abord à l’échelle internationale puis s’intéresser à travers des rencontres aux inégalités au niveau local et s’engager individuellement et collectivement.
  • Les villes et communautés durables pour les classes de 4ème – 3ème. Partir des habitudes quotidiennes des publics dans leur ville. En effet, il s’agit ici de réaliser un diagnostic de son propre territoire afin d’en devenir un·e acteur·trice à travers le prisme du développement durable.
  • L’égalité de genres et le changement climatique pour les classes de lycéen·ne·s. Nous avons choisi, pour le niveau lycée de proposer deux thématiques avec à l’esprit l’idée qu’elles étaient sans doute plus mobilisatrices pour cette tranche d’âge. Le parcours est ainsi décliné en suivant le même schéma : une première phase d’analyse des enjeux de la thématique, une seconde phase d’identification des alternatives et de rencontre des acteurs et enfin une dernière phase de passage à l’action.
  • Un format adaptable à différentes thématiques pour les jeunes adultes (18-25 ans). Pour ce dernier parcours, il s’agit bien de transmettre une série d’outils pédagogiquement cohérents entre eux afin de faciliter l’engagement des jeunes.

 

 

Faciliter la transmission de nos outils

 

L’appropriation d’outils pédagogiques créés par d’autres n’est pas chose aisée surtout quand on méconnaît la méthode dont ils sont issus.

C’est en partant de ce constat que nous avons produits 5 vidéos tutorielles autour de 5 de nos outils d’animation sur les Objectifs de Développement Durable pour permettre à l’ensemble des éducateur·rice·s de visualiser leur mise en place et de se projeter dans leur animation auprès de leurs publics. Ainsi, vous pourrez découvrir les vidéos relatives à « Mission ODD, la planète en alerte », « Le grand jeu des ODD », « Riche$ ? », « Fair(e) smart » et « Cheval de bataille » sur notre chaîne YouTube.

Elles sont dévoilées tout au long des mois de mai et juin sur nos réseaux sociaux : Facebook et LinkedIn.

Elles seront également disponibles sur la plateforme comprendrepouragir.org, dans chaque fiche de l’outil concerné.

 

 

Suivre et évaluer nos pratiques, un défi qui progresse

 

L’accompagnement du laboratoire pédagogique dans la conception d’un dispositif de suivi-évaluation avance lui aussi. Il devrait entrer dans une première phase d’expérimentation dans le courant du mois de juin.

 

 

Faire de l’ECSI ici, faire de l’éducation ailleurs

 

Toujours dans la perspective de partager et d’échanger autour de nos méthodes éducatives, nous préparons pour juin une rencontre d’un genre un peu spécial.

Grâce notamment à nos partenaires Entrepreneurs du Monde, Initiative Développement et ADOS, nous préparons avec joie la venue de 6 partenaires internationaux à Poitiers. Ainsi, ADEMA d’Haiti, ADOS du Sénégal, Assilassimé du Togo, l’ATNV basée au Tchad, EDM Senegal et Yikri du Burkina Faso nous enverrons leurs représentant·e·s dans le but d’échanger tou·te·s ensemble sur nos manières de faire de l’éducation.

Ainsi, les 16 et 17 juin prochain, KuriOz pilotera un séminaire d’interconnaissance qui permettra à chacun·e de découvrir les méthodes des autres et d’enrichir ses pratiques. Cette rencontre ne sera, nous l’espérons, que la première pierre à l’édifice de nos collaborations futures.

Projet soutenu par l’Agence Française de Développement et la Région Nouvelle Aquitaine.

logo-afd      logo-region-na

 

En partenariat avec :

ADOS_logo     Cicodes_logo     C-koi-ca_logo     Lafi_Bala_logo     partenariat_gaïa_logo    

Découvrez nos dernières actualités :