« Gender Adventure » : un deuxième serious game est désormais disponible !

« Gender Adventure » : un deuxième serious game est désormais disponible !

Depuis septembre 2019, nous participons au projet Européen « Citizen Games » (ou « JEU ») financé par Erasmus+ et coordonné par Le Partenariat – Centre Gaïa de Lille. L’objectif : produire 2 jeux éducatifs en ligne, ou jeux sérieux, à destination des collégien·ne·s et lycéen·ne·s des pays du consortium, à savoir : la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Irlande, l’Allemagne, la Pologne et le Portugal. ​

Après un premier jeu sorti en 2021, #YouToo, le défi de 2022 était de créer un deuxième serious game à destination des élèves de lycée.

 

Une mobilité étudiante… enfin en présentiel !

 

Dans ce projet, ce sont des étudiant·e·s des universités partenaires qui imaginent les serious game pour les plus jeunes ! Le premier temps fort de la création du jeu est donc une mobilité étudiante où tout le monde se rencontre et travaille en équipe pour trouver les meilleures idées.

Lors de la première phase du projet, la mobilité étudiante avait dû être organisée en virtuel, à cause du covid. Pour cette deuxième phase, nous avons eu le plaisir d’y participer, en présentiel, à Porto ! C’est ainsi qu’en janvier 2022, les étudiant·e·s se sont rencontré·e·s et ont travaillé en équipe pendant 10 jours au Portugal.

Chaque équipe a ensuite présenté son idée devant un jury dont nous faisions partie. Elles ont ainsi proposé des jeux sur les discriminations liées au genre, la pollution plastique des océans, ou encore la lutte contre les extrémismes. C’est finalement l’idée d’un jeu sur les discriminations liées au genre dans différents espaces publics qui a été retenu.

 

« Gender Adventure » : un extraterrestre à la découverte des genres humains

 

L’idée initiale des étudiant·e·s retenue par le jury a ensuite été approfondie par les partenaires du projet. Le jeu en ligne « Gender Adventure » a ainsi pris progressivement forme dans les différentes langues des pays du consortium…

Dans ce serious game à destination des élèves de lycée, les joueur·euse·s incarnent Maverick l’extraterrestre. Cet extraterrestre va vivre 3 situations de la vie quotidienne terrestre. Maverick découvre ces situations en étant à tour de rôle dans la peau d’une femme, d’un homme et d’une personne non binaire.

Jeu Gender Adventure

3 scénarios servent ainsi de point de départ à une discussion en classe :

  • Dans le scénario féminin, Maverick est victime de « catcalling » (assimilé à du harcèlement de rue) ;
  • Dans le scénario masculin, Maverick est victime de commentaires issus de la masculinité toxique ;
  • Dans le scénario non-binaire, Maverick est victime de harcèlement au lycée.

Après une phase de test en avril, le jeu a été finalisé cet été. Gender Adventure est à présent disponible gratuitement en ligne (mais fonctionne uniquement sur Chrome).

 

Des ressources pour faciliter l’animation de « Gender Adventure »

 

L’objectif de ce jeu est en effet de servir de support à une discussion en classe autour du genre, des stéréotypes et des discriminations qui y sont liées.

Pour permettre l’appropriation de la mécanique de jeu ainsi que des concepts qu’il met en lumière, 2 ressources – en français – ont été créées : un manuel pédagogique téléchargeable gratuitement sur Comprendre pour Agir et un module de formation en ligne. Ces ressources sont principalement pensées pour les enseignant·e·s qui souhaitent utiliser « Gender Adventure » en classe. Néanmoins, elles peuvent être utiles pour toute personne souhaitant animer une séance de débat autour du genre à partir du jeu Gender Adventure.

 

Projet soutenu par :

Logo-citizen-games

Découvrez nos dernières actualités :

Devenir Conseiller Départemental Junior : une expérience de démocratie et d’engagement

Devenir Conseiller Départemental Junior : une expérience de démocratie et d’engagement

En 2020, le département de la Vienne a décidé de mettre en place un conseil départemental des jeunes (CDJ). L’objectif : donner la parole et du pouvoir d’agir aux jeunes collégien·ne·s élu·e·s dans leurs établissements.

Les jeunes conseillers élus se sont donc ainsi réunis régulièrement, durant les deux années de leurs mandats, jusqu’en juin 2022. Pendant tout leur mandat, ils ont participé à l’une des quatre commissions pour mener un projet en faveur des collégien·ne·s de la Vienne. Les commissions ont donc activement travaillé en faveur du Vivre Ensemble, du Sport, de l’Environnement et de la Culture. KuriOz a eu la chance d’accompagner la commission « Vivre Ensemble » durant tout ce parcours initiatique.

 

Un mandat pour découvrir

 

En tant que premiers conseillers départementaux de la Vienne, les jeunes ont pris leur rôle très au sérieux. Ils ont découvert les lieux et leurs missions avec entrain, ravis de participer à cette dynamique collective et démocratique. En début d’année, les jeunes ont dû élire en leur sein, leur président·e et leurs vice-président·e·s. Plusieurs jeunes se sont présentés en énonçant leurs motivations à prendre ce rôle au sein du conseil.

Les premiers temps ont également permis aux participant·e·s d’apprendre à se connaître, et ainsi à faire des liens entre les différents collèges représentés.

Prendre conscience de son rôle d’élu, co-construire un projet, apprendre à se connaître, à présenter ses travaux en plénière, à décider et faire la promotion de leur projet de sensibilisation, autant de tâches que les membres de la commission ont mené avec brio.

 

Un mandat pour s’engager

 

A l’issue de leur mission, bien qu’entachée par la crise du Covid, les dix collégien·ne·s de la commission « Vivre Ensemble » sont parvenus à concevoir un spot de sensibilisation à l’homophobie, « J’lai pas choisi » qui a été diffusée dans de nombreux collèges de la Vienne ainsi qu’au sein des équipes du département.

Pour mener à bien ce projet, nous avons d’abord aidé les jeunes à se questionner sur les différentes discriminations qui peuvent exister, en particulier à l’homophobie, à laquelle ils étaient particulièrement sensibles et soucieux de sensibiliser d’autres jeunes de leur âge.

A l’aide de nos outils ludiques et participatifs, nous avons pu créer le débat et apporter un nouveau regard sur leurs visions des choses.

 

Un mandat pour développer ses compétences

 

Afin de mieux comprendre la thématique abordée, nous avons proposé aux jeunes de jouer à quelques-uns de nos outils pédagogiques de sensibilisation : Jeu du pas en avant, Timeline des droits des femmes, jeu de l’extra-terrestre, Licorne du genre… pour alimenter le débat et mieux comprendre les notions de genre, orientation sexuelles et discriminations qui y sont liées.

Pour la partie réalisation de vidéos et tournage, les jeunes ont sollicités l’aide de la compagnie Quiproquos Théâtre, et la société Hybrid Films, pour les accompagner dans l’écriture des scénarios jusqu’au tournage. Grâce à eux, les jeunes ont pu faire un vrai travail de pro ! Nous avons passé un mercredi à tourner les différentes séquences dans le collège du jardin des plantes qui nous as ouvert ses portes pour l’occasion.

Lors de la plénière de clôture, la commission a présenté ses travaux aux autres commissions en présence du président du département de la Vienne et de plusieurs élus du conseil départemental. Afin de fêter la réussite des quatre projets, les jeunes conseillers ont terminé leur mandature par une après-midi festive a l’îlot Tison.

Clôture CDJ 2022

 

En partenariat avec :

Logo Département de la Vienne

Découvrez nos dernières actualités :

« Fais pas genre ! » : un projet sur l’égalité filles-garçons à Saintes

« Fais pas genre ! » : un projet sur l’égalité filles-garçons à Saintes

Cette année, dans le cadre d’un projet financé pour les quartiers politique de la ville, KuriOz a mené un projet sur l’égalité filles-garçons (Objectif de Développement Durable 5) dans deux écoles élémentaires de Saintes.

A destination de sept classes de CM1-CM2, ce projet a pour mission de sensibiliser les élèves aux stéréotypes de genre et surtout à la lutte contre les inégalités !

 

Déconstruire les stéréotypes

 

A travers une activité sur les jeux et jouets, les élèves ont pris conscience des préjugés qui s’invitent dès le plus jeune âge dans leur quotidien. A la question « A quoi vous jouez ? », Sélim prend la parole : « Nous les garçons on joue au foot dans la cour, et les filles, elles discutent ».

Après des débats animés, l’ensemble des élèves tombe plutôt d’accord pour dire que les jouets sont pour tout le monde, et que les magasins nous font croire que certains jeux sont pour filles ou pour garçons, mais qu’on peut choisir le jeu qu’on veut. Plus facile à dire qu’à faire. Les rires fusent quand Ryan annonce fièrement qu’il aime beaucoup jouer aux Barbies.
Loris, s’interroge tout de même : « Mais, tout n’est pas neutre non plus ?! ».

 

Prendre conscience de ce qui nous influence

 

Lors de la séance suivante, nous proposons aux élèves un photolangage avec des images de contes et de dessins animés. Les images d’« Histoires de pirates à lire à mon petit garçon » et de « Contes pour les princesses » font beaucoup réagir les enfants. Petit à petit, les élèves prennent conscience qu’ils sont influencés par plein de choses autour d’eux : la télévision, les magasins, et même leurs parents ! Naïj nous raconte : « J’ai voulu acheter des baskets comme Leïla, et mon père n’a pas voulu, il a dit que c’était pour les filles ! Je lui ai expliqué … mais il n’a quand même pas voulu ».

 

Participer activement à la lutte pour l’égalité filles-garçons

 

Après quatre séances de sensibilisation, les élèves sont devenu·e·s des super-héro·ïne·s de l’égalité ! Il·elle·s racontent avec enthousiasme où il·elle·s ont découvert un nouveau stéréotype ou à quel copain de l’école il·elle·s ont expliqué que les filles aussi pouvaient devenir boxeuses !
Il est maintenant temps de passer à l’action, par groupe de 3, les élèves ont réalisé une affiche pour l’égalité. Certaines équipes ont choisi de dessiner des stéréotypes inversés comme une fille footballeuse et un garçon en tutu, d’autres font un savant mélange de tout ce qu’il·elle·s ont appris comme ce prince en armure rose, ou cette princesse en belle robe qui combat un dragon !
Ces œuvres d’art ont été exposées dans les deux écoles, et certaines affiches à la médiathèque de la ville. Les élèves comme les enseignantes ont semblé ravi·e·s de ce travail et même si certains plaisantins s’amusaient à répéter des stéréotypes entendus autour d’eux, nous retenons aussi cette pépite de Lou, 9 ans : « Moi, j’crois qu’il ne devrait pas y avoir de trucs de filles ou de garçons, on devrait tous avoir le droit de s’habiller comme on veut, et de faire ce qu’on veut, peu importe si on est une fille ou un garçon ».

Par Claire Cantin, chargée d’action éducative de KuriOz

Découvrez nos dernières actualités :

Garantie Jeune : quand la sensibilisation participe à l’insertion

Garantie Jeune : quand la sensibilisation participe à l’insertion

La garantie jeune* permet d’accompagner des jeunes entre 16 et 25 ans, en situation dite de précarité, vers l’emploi ou la formation. Depuis janvier 2021, KuriOz intervient dans le cadre de ce dispositif au sein de la Mission Locale d’Insertion (MLI) du Poitou.

 

A la rencontre d’un nouveau public

 

Riche de son expérience en animation et en création pédagogique, KuriOz a su au fil des années adapter sa posture et ses outils afin de toucher un public plus large. Toujours dans l’optique de favoriser une transition vers une société plus juste et plus durable, nous avons souhaité élargir l’accompagnement que nous proposons à d’autres types de publics, considérés comme éloignés de nos thématiques. Du fait de difficultés sociales et/ou économiques, d’un éloignement géographique des pôles d’activités que constituent les villes ou d’une incarcération, ces publics ont tendance à se replier sur eux-mêmes et sur leurs problématiques. Des actions éducatives importantes sont menées auprès d’eux pour faciliter leur (ré)insertion. Cependant, celles-ci traitent généralement de sujets du quotidien, mais n’abordent pas les thématiques de l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI).

KuriOz fait le pari que les thématiques sociétales portées par l’ECSI, et les compétences transversales transmises par ses interventions (expression orale, coopération), sont pourtant essentielles pour permettre l’amélioration de la situation de ces publics. En effet, le repli sur soi renforce la nécessité d’ouverture au monde et de conscientisation des différences pour contrer la progression des préjugés xénophobes et la défiance envers la démocratie et le vivre-ensemble, l’esprit critique et le débat d’idées.

C’est ainsi que, dans le cadre du PIC (Plan d’Investissement dans les Compétences) – répondant au sein d’un collectif d’acteurs poitevins à un appel à projet de la DIRRECTE Nouvelle Aquitaine « Repérer et mobiliser les publics « invisibles » et en priorité les plus jeunes d’entre eux » – nous avons noué ce nouveau partenariat avec la MLI du Poitou basée à Poitiers.

Ce sont ainsi 22 promotions de jeunes qui ont bénéficié de nos ateliers cette année dans le cadre de la garantie jeune, autour des questions d’éco-citoyenneté, d’égalité des genres et de discriminations.

 

Comment ces ateliers participent-ils à l’insertion des jeunes ?

 

Qu’est-ce qu’un·e éco-citoyen·ne ? Est-ce que cela me concerne et comment puis-je en être un·e ? Comment les inégalités de genres peuvent-elles impacter ma recherche d’emploi ou mon évolution professionnelle ? Que faire si je suis victime de discriminations ?

Si nous abordons ces thématiques de manière globale, les questionnements plus spécifiques qui émergent de nos échanges, eux, sont issus de problématiques auxquelles les jeunes seront ou sont déjà confronté·e·s dans leur quotidien. Ainsi, en décortiquant les causes de ces problèmes et par la mise en débat collective, les participant·e·s peuvent dépasser leurs préjugées et leurs représentations. Comme le raconte Moihedja, bénéficiaire de la garantie jeune : « Quand je vivais à Mayotte avec ma famille, c’était toujours nous, les femmes, qui accomplissions les tâches ménagères. Et c’est encore vrai dans beaucoup de foyers en métropole aujourd’hui… D’où l’intérêt de montrer aux garçons ce que nous vivons au quotidien ».

Enfin, comme le dit Thomas, également bénéficiaire de la garantie jeune, « il est temps que les lignes bougent ». C’est pourquoi, nous terminons nos séances sur une activité questionnant leur pouvoir d’agir et les pistes d’actions possibles.

 

* La Garantie Jeune est un dispositif piloté par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion via les Missions Locales. Il est destiné aux jeunes pas ou peu diplômés, qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation. Pour la mettre en œuvre, un contrat est signé entre le jeune et la mission locale. Le dispositif peut comporter des périodes de formation, des mises en situation en milieu professionnel, un accompagnement social et professionnel, et des actions portées par d’autres organismes susceptibles de contribuer à l’accompagnement.

 

Avec le soutien de l’Agence Française de Développement et la DIRECCTE Nouvelle Aquitaine.

logo-afd      Logo DIRECCTE Nouvelle Aquitaine

En partenariat avec :

Logo CEMEA Nouvelle Aquitaine

Découvrez nos dernières actualités :

« Sensibilisons au cyberharcèlement » : exemple du lycée E. Branly de Châtellerault

« Sensibilisons au cyberharcèlement » : exemple du lycée E. Branly de Châtellerault

En novembre 2020, nous étions intervenus au lycée Edouard Branly de Châtellerault pour mener des ateliers de réflexion sur le harcèlement auprès de l’ensemble de leur classe de seconde, tant générales que professionnelles. Ce projet a eu lieu dans le cadre de leur « Semaine de lutte contre le harcèlement », organisée annuellement. A la suite de cette semaine riches en échanges et sur la base de ce nouveau partenariat, nous avons décidé de renouveler l’aventure ensemble pour la rentrée 2021 !

 

Une relation partenariale qui permet d’aller aux plus près des besoins des élèves

 

Nous avions remarqué en 2020 que le sujet des pratiques numériques prenait de plus en plus de place dans le quotidien des élèves. C’est pourquoi, en concertation avec l’équipe éducative de l’établissement, nous avons choisi de travailler plus spécifiquement sur la thématique du cyberharcèlement cette année.

Du 15 au 18 novembre 2021, l’équipe de KuriOz a donc investi les salles du Lycée général et professionnel d’Edouard Branly. Le fait de poursuivre le travail entamé en 2020 sur le harcèlement (à leur arrivée dans un nouvel établissement à l’époque) et le fait que les élèves de première se connaissent désormais mieux en cette deuxième rentrée, a permis de pousser les échanges à un niveau de réflexion plus pointu : où s’arrête le « prank en ligne » (farce de type canular) et où commence le cyberharcèlement par exemple ?

Ce sont ainsi onze classes de première qui ont été sensibilisées aux problématiques du cyberharcèlement, soit 300 élèves qui ont pu s’interroger sur leurs pratiques et leur propre rapport avec le harcèlement en ligne.

 

Les ados, des pros des réseaux sociaux ?

 

Pour beaucoup, nous percevons les ados comme des pros des réseaux sociaux ! Si certain·e·s en sont effectivement accros et que leurs connaissances sont multiples sur ce sujet, il faut toutefois avoir une attention particulière sur les risques qui peuvent s’inviter dans leurs smartphones.

Avec la création de notre nouvel outil pédagogique, le « Memory du cyberharcèlement », les élèves ont ainsi pu apprendre de nouveaux termes et débattre de ces nouvelles pratiques qui fleurissent sur les ondes. Faux profils, traque en ligne, slut-shaming, et revenge porn, n’ont maintenant plus de secrets pour eux !

A l’aide de divers jeux pédagogiques et de débats, les participant·e·s ont également pu comprendre les notions d’effet de groupe et d’influence qui sont reines sur internet. Décrypter nos pratiques virtuelles, c’est prendre conscience que notre parole sur les réseaux peut avoir un impact plus large et important que ce que l’on pense, que l’effet de biais d’être dans un monde virtuel n’empêche pas d’heurter de vraies personnes derrière les écrans.

Lors de ces séances les participant·e·s ont avoué ne pas connaître tous les termes mais avoir déjà été confronté à certaines pratiques : photos dénudées non-sollicitées, harcèlement, rumeurs, etc…

 

L’éducation au numérique : un défi à saisir !

 

Pour Kurioz, prendre part à l’éducation au numérique est une évidence : pour rejoindre les jeunes dans leurs loisirs et leurs pratiques, et pour y mettre une pincée d’éducation à la citoyenneté. Apprendre à vivre avec son temps, en ayant conscience des conséquences de nos façons d’agir en ligne est un défi dont nous souhaitons nous emparer !

Sans diaboliser ces pratiques, il faut s’informer de ce que font les jeunes d’aujourd’hui sur les réseaux pour mieux les accompagner dans leurs usages. Claire, chargée d’action éducative à KuriOz raconte : « les jeunes suivent des influenceurs sans avoir toujours les codes pour décrypter ce qui se cache derrière une publication ou une photo. C’est important de garder son esprit critique même face à notre Youtubeur ou Tiktokeur préféré, et de ne pas se laisser entraîner sans s’en rendre compte ».

Après discussions et échanges, certain·e·s jeunes ont d’ailleurs pris conscience de ne pas avoir le même comportement en ligne que dans la réalité. A KuriOz, on pousse à la réflexion, à eux ensuite de passer à l’action (ou pas justement !) dans leurs pratiques numériques.

 

Projet soutenu par :

logo-afd      Logo Préfecture de la Vienne     Ville de Châtellerault

Découvrez nos dernières actualités :

« Ensemble contre les discriminations ! » au lycée E. Branly

« Ensemble contre les discriminations ! » au lycée E. Branly

Cette année, l’ensemble de l’équipe de KuriOz a eu le plaisir de participer à la semaine de lutte contre le harcèlement organisée au sein du lycée Édouard Branly de Châtellerault entre le 02 et le 09 novembre. Soutenu·e·s à la fois par la Ville de Châtellerault et la Région Nouvelle Aquitaine, nous avons pu rencontrer quatorze classes pour parler vivre ensemble et discrimination.

 

Deux filières, deux ambiances

 

Pour ce nouveau projet, il nous semblait important, tout comme à l’équipe organisatrice du lycée, d’adapter nos ateliers aux jeunes que nous allions sensibiliser. Ainsi, nous avons adapté nos activités en fonction des classes rencontrées.

Les classes de seconde générale ont ainsi pu réfléchir à la signification du terme « discrimination » en expérimentant les inégalités d’accès aux droits fondamentaux au travers du célèbre « Jeu du pas en avant », avant de partir « À la recherche du droit perdu ». Grâce à ce tout nouvel outil, résultant de notre projet MOODD, les élèves ont pu découvrir ou redécouvrir des figures emblématiques de la lutte contre les discriminations telles que Martin Luther King, Rigoberta Menchu ou encore Malala Yousafzai.

Les classes de seconde professionnelle, ont, quant à elles, interrogé le sens du vivre ensemble, quels en sont les obstacles et comment les surmonter à travers des activités telles que le « Jeu du moi aussi » ou le « Jeu de l’exception ». Ces différents outils ont ainsi pu permettre aux lycéen·ne·s de témoigner de leurs expériences du vivre ensemble, de la cohésion de groupe et d’exclusion.

 

Semaine_contre_les_Discri_branly_2

 

Des questionnements en lien avec l’actualité

 

Le choix des dates n’était pas un hasard. En effet, elles coïncidaient judicieusement avec la semaine de la journée « Non au harcèlement » promue par le ministère de l’Éducation Nationale. Et bien que la mise en place des protocoles sanitaires début novembre ait pu représenter un obstacle, ce projet est tombé à point nommé au vu de l’actualité.

En effet, le lundi 2 novembre était aussi celui de l’hommage à l’enseignant assassiné Samuel Paty. Ainsi, aborder la question de la liberté d’expression et du respect de l’ensemble des droits fondamentaux de tous les êtres humains est apparu comme particulièrement approprié. Dans plusieurs classes de seconde générale, nous avons également pu revenir sur la notion de laïcité.

 

Semaine_contre_les_Discri_branly_3

« Ensemble contre les discriminations ! »

 

Après une semaine de débats et d’échanges réussie, on peut maintenant espérer que les lycéen·ne·s se saisiront de ces problématiques pour en faire un projet de plus grande ampleur. Si les conditions le permettent, il·elle·s pourraient même devenir les ambassadeurs et ambassadrices de la lutte contre les discriminations et le harcèlement auprès des collègien·ne·s de leur secteur.

Découvrez nos dernières actualités :