Du 4 au 7 juin 2024, le CRID et Sterna Africa co-organisaient une rencontre internationale de l’éducation populaire et solidaire (RIEPS) en Côte d’Ivoire. KuriOz a pu y participer en tant que membre du Réseau Associatif pour le Développement et la Solidarité Internationale – Nouvelle Aquitaine (Radsi-NA) et du réseau ritimo. Retour sur cette rencontre riche en échanges !
Précision de vocabulaire : ECSI, EPS ?
En France, le terme d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) est majoritairement utilisé. Néanmoins, dans d’autres pays les structures ne se reconnaissent pas dans ce terme. Pour la rencontre internationale il a donc été décidé d’employer un terme plus englobant : éducation populaire et solidaire (EPS).
Un évènement pour rencontrer d’autres structures
Cette rencontre internationale a permis de réunir des acteurs des 5 continents : Europe (3 pays représentés) et Afrique (17 pays représentés) bien sûr mais aussi Asie (avec une structure indienne), Amérique du Nord (structures canadienne et mexicaine) et Amérique du Sud (structure colombienne).
Tout d’abord, cet événement fut l’occasion de rencontrer Anja Rakotoarimanana, Chargée du volet Jeunesse, Emploi et Formation professionnelle en région Itasy. En effet, KuriOz, en partenariat avec le Radsi-NA et l’AFDI est impliquée dans le volet ECSI d’un projet de coopération décentralisée entre la Région Nouvelle-Aquitaine et la région Itasy à Madagascar. Anja Rakotoarimanana est responsable de ce volet à Madagascar.
De plus, lors de cette rencontre, KuriOz a co-animé un atelier avec 3 autres structures : la Maison des Citoyens du Monde (MCM) de Nantes, Terrafrik Guinée et Semences Côte d’Ivoire. Le sujet de l’atelier était les partenariats multi-nationaux dans les projets d’Éducation Populaire et Solidaire. À partir des expériences de la MCM de Nantes et de Terrafrik Guinée d’un côté et celle de Semences Côte d’Ivoire et Semences France de l’autre, les personnes présentes ont pu mettre en exergue ce qui facilite la réussite d’un tel partenariat .
Des ateliers pour enrichir sa pratique
Comme le CRID porte le Festival des solidarités (Festisol) en France et Sterna Africa le porte en Côte d’Ivoire, un focus était fait sur le sujet choisi pour l’édition 2024 : environnement et droit des peuples.
Ainsi, KuriOz a pu participer à un groupe de réflexion sur les impacts sociaux et environnementaux du numérique ainsi qu’à un atelier sur l’écologie décoloniale.
Les enjeux d’écologie décoloniale exigent d’approfondir les interrogations sur nos choix de consommation en France et leurs impacts à l’étranger. Par exemple, l’essor des voitures électriques ouvre le débat des conditions de travail des personnes qui extraient les matières premières nécessaires aux batteries. Le défi étant alors de ne pas provoquer de fatalisme lors de nos animations. En effet, comment interroger les impacts de ce qui peut être une solution face aux dérèglements climatiques sans laisser penser qu’aucune solution n’est valable ?
Le dernier jour de cette rencontre, KuriOz a pu participer à un atelier sur l’usage de l’art en éducation populaire. À partir de l’expérience de deux structures gabonaises, Slamaction et Losyndicat, les participant·es à l’atelier ont pu réaliser 3 œuvres pour traduire leur compréhension de la cohésion sociale : un dessin, une chorégraphie et une pièce de théâtre. L’atelier s’est clôturé sur un cercle poétique : à tour de rôle, chaque personne énonce un bout de phrase qui traduit son ressenti ou une idée forte qu’elle retient de l’atelier. Un poème est ainsi construit collectivement. Les méthodes d’animation expérimentées au cours de cet atelier pourront servir d’inspiration pour l’accompagnement au passage à l’action à l’issue de nos animations.
Enfin, l’un des temps était une session de test d’outil. Cela fut l’occasion de présenter Clima’tension, jeu de plateau visant à discuter des causes, conséquences et pistes de solution des dérèglements climatiques. Ce jeu donne des exemples issus de différentes régions du monde. La mécanique a plu aux personnes venues le tester. Elles ont souligné l’importance de pouvoir créer des cartes avec des exemples plus spécifiquement issus de leurs territoires (ce qui est permis grâce aux cartes vides du fichier pdf téléchargeable).
Des échanges à poursuivre, des nouvelles méthodes à nous approprier et des thématiques à approfondir, voilà de quoi faire vivre l’éducation populaire et solidaire au-delà de la RIEPS !
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