Quelle identité numérique quand on est lycéen·ne·s ?
Durant deux mois, l’équipe de chargées d’action éducative de KuriOz a animé le projet « Mon identité à l’heure du numérique » au lycée agricole Xavier Bernard de Venours. Au cours de trois séances, nous avons rencontré les élèves de deux classes afin d’échanger autour de la thématique du numérique.
Décrypter mon usage d’internet et des réseaux sociaux…
La première séance a permis aux classes de partager leur vision des réseaux sociaux et leurs pratiques. Grâce à un jeu de positionnement dans l’espace, il·elle·s ont pu comprendre l’interdépendance entre les personnes et les jeux d’influence. Sur les réseaux sociaux, de nombreux·ses internautes partagent du contenu sans les avoir vérifiés et sans en connaître la source, facilitant la propagation de rumeurs, fausses infos, informations tronquées et décontextualisées.
Les participant·e·s se sont ensuite interrogés sur leurs pratiques numériques et usages en ligne. Par équipe de 4 ou 5, ils ont discuté et décidé de stratégie de réponse à adopter face à des exemples de discours toxiques en ligne. Cette activité a permis d’échanger en groupe sur la liberté d’expression qui s’applique également aux communications numériques tout en rappelant qu’internet n’est pas une zone de non-droit. Les participant·e·s ont ainsi débattu sur les discours en ligne qui contribuent à stigmatiser et à alimenter l’hostilité envers certains individus ou groupes d’individus.
Pour en comprendre les enjeux et les dangers…
Lors de la deuxième séance, les groupes ont réfléchi collectivement à ce qu’ils donnent à voir sur internet et à leurs identités numériques. Les élèves ont travaillé sur les enjeux autour des données personnelles : comment sont-elles collectées, par qui ?
Par le biais d’un jeu, nous avons pu matérialiser les cookies et réfléchir sur l’utilisation des données. Cette activité nous a permis de réfléchir ensemble à la question de l’anonymat sur internet et l’utilisation possiblement problématique de nos données. Bien que conscients des dangers, les avis au sein des classes étaient divisés. Certains considèrent que le numérique permet plus de sécurité pour les citoyens, tandis que d’autres y voyaient un risque pour leurs libertés individuelles. Une courte activité d’analyse de posts Instagram leur a permis de réaliser la quantité importante d’informations personnelles que l’on peut trouver ou déduire facilement en ligne.
Pour finalement identifier des solutions et des alternatives…
Au cours de la dernière séance, les lycéen·ne·s ont été amenés à réfléchir aux meilleurs usages possibles d’internet et de ses réseaux sociaux.
La diffusion de vidéos de sensibilisation contre le harcèlement numérique a permis à la première classe d’aborder les outils permettant de se protéger et les bonnes pratiques en ligne. Grâce à un débat mouvant, nous avons rappelé les bons réflexes pour protéger sa vie en ligne et comment agir en cas d’harcèlement.
La seconde classe a participé à un débat suite à la diffusion d’extraits du documentaire « Nothing to Hide ». Autour de la phrase « je n’ai rien à cacher », les jeunes ont été invité à donner leurs avis sur la surveillance de masse que peut permettre le numérique. Il·elle·s ont enfin découvert des alternatives et ont proposé des solutions dans le but de protéger leurs données personnelles.
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