Lutter contre le gaspillage avec les gens du voyage

Lutter contre le gaspillage avec les gens du voyage

En 2021, KuriOz a été sollicitée par l’ADAPGV (Association Départementale pour l’Accueil et la Promotion des Gens du Voyage) pour mener un projet autour des déchets et du gaspillage avec les enfants et adolescent·e·s de l’aire d’accueil de Beaulieu.

Entre septembre 2021 et février 2022, avec l’aide de Céline Maitre, la référente jeunesse de l’association, nous avons mené 6 séances auprès d’une dizaine d’enfants de 6 à 16 ans pour les sensibiliser à l’impact et au traitement des déchets.

 

 

De l’objet au déchet

 

Un premier petit groupe d’enfants a participé à la première séance : grâce à un jeu créé pour l’occasion, les enfants ont pu réfléchir à la provenance de nos déchets et surtout au temps nécessaire de décomposition quand ils sont jetés dans la nature. Les enfants ont ainsi appris à faire le lien entre la matière première et l’objet qu’il·elle·s retrouvent dans leur caravane, et celui qui traîne nonchalamment dans le carré d’herbe d’à côté.

Starsky, 6 ans, fait les yeux ronds en apprenant qu’un masque met plus de 250 ans pour se décomposer, et qu’une bouteille en verre jetée dans la nature peut mettre jusqu’à 4000 ans pour se décomposer entièrement !

Les enfants, assez peu sensibilisés aux impacts de leurs déchets s’impliquent volontiers dans les séances ludiques et participatives. Il·elle·s posent des questions et réfléchissent à leurs habitudes de consommation. Miela, 13 ans, demande : « ils deviennent quoi nos déchets après la poubelle ? »

 

 

Le tri sélectif, tout un art !

 

Lors des séances suivantes, nous découvrons des alternatives à nos déchets jetés dans la nature : matériaux recyclables, réutilisation et réemploi, n’ont plus de secrets pour le petit groupe. Grâce à un jeu de cartes, les participant·e·s découvrent le tri sélectif.

Les enfants apprennent à différencier poubelle jaune, noire, bleue, verte et même le compost ! Ensuite, avec l’aide d’un jeu de photos, nous découvrons des idées pour transformer ou réutiliser certains objets avant de les mettre à la poubelle. En un tour de main, les pommes abîmées deviennent compote, les vieux vêtements sont transformés en isolant pour maison, et le pain dur devient du délicieux pain perdu.

 

 

Défi Zéro déchet

 

Après 3 séances ensemble, et de nombreux jeux sur le tri et les déchets, nous avons proposé de nous pencher sur la démarche zéro déchet. Pour l’occasion, nous créons un jeu de plateau adapté aux enfants du voyage avec différents lieux où nous produisons des déchets : école, supermarché, et bien sûr la caravane !

A travers ce jeu de plateau, il·elle·s découvrent de nombreux objets durables qui peuvent remplacer leurs homologues jetables : gourde, paille en bambou, savon solide, sac réutilisable, tawashi (ou éponge en tissu). Leur objectif : vider leur poubelle de déchets et les remplacer par ces alternatives plus propres pour la planète.

Nous profitons de la quatrième séance, pour passer à l’action ! Les participant·e·s vont pouvoir fabriquer leur propre tawashi avec des matériaux de récupération, pour remplacer nos éponges jetables. Les enfants sont très fiers de leurs réalisations et s’empressent d’apporteur leurs nouvelles éponges dans leurs caravanes !

 

 

Chasse aux trésors de déchets !

 

Pour clôturer ce projet, nous avons organisé un grand jeu dans toute l’aire d’accueil avec les enfants qui avaient participé et de nouveaux enfants fraîchement arrivés sur l’aire. Chaque équipe disposait d’une liste de déchets à trouver dans l’aire. Le but : les rapporter le plus vite possible au centre du terrain et réussir à les trier dans les bonnes boites apportées pour l’occasion.

Les enfants se sont bien pris au jeu et ont ramassé même plus de déchets que prévu ! Dans la deuxième partie du jeu, il·elle·s ont réussi à les trier comme des pros dans les différentes poubelles : « compost », « emballages à recycler », « déchets ménagers » et « poubelle spéciale ».

A la suite de ce projet, des bacs de tri collectif devraient être installés sur les deux aires d’accueil de l’agglomération. Nous espérons que les enfants qui ont participé aux séances sauront être les ambassadeurs du tri sélectif !

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ACT’ODD : Quels projets pour 2022 ?

ACT’ODD : Quels projets pour 2022 ?

Petit à petit, notre projet triennal « ACT’ODD : Agir en Citoyen·ne·s pour les Transitions et les Objectifs de Développement Durable » avance et des actions se concrétisent, on vous en dit plus…

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Une nouvelle rencontre du laboratoire pédagogique pour parler des « publics éloignés »

 

Les 3 et 4 mars derniers, l’ensemble des partenaires du projet s’est de nouveau réuni à Poitiers. Le but de ces journées : réfléchir aux moyens les plus adaptés, en tant qu’acteurs d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI), pour s’adresser aux publics dits éloignés.

Pour ce faire nous avons été accompagné·e·s par plusieurs intervenant·e·s expert·e·s qui ont pu enrichir nos réflexions de leur regard et de leurs expériences.

Ainsi Brice Cheigne et Claire Maudet, de la Mission Locale d’Insertion du Poitou nous ont présenté le tout nouveau dispositif du Contrat Engagement Jeunes. Léa Béjuge du Centre Social et Culturel de la plaine d’Ozon de Châtellerault nous a exposé les différentes activités proposées par sa structure. Enfin, Apprentis d’Auteuil a également été présente à travers une présentation courte de ses missions.

Après avoir identifié les éléments fondamentaux de définition et de posture, les expériences des un·e·s et des autres ont été partagées. Les échanges issus de ces journées permettront la rédaction de 5 fiches pédagogiques disponibles sur comprendrepouragir.org.

A travers des témoignages et des cas concrets, elles illustreront ce que peut être une animation en ECSI avec des détenu·e·s, des bénéficiaires des minimas sociaux, ou tout autre public considéré comme éloigné dans la société française d’aujourd’hui.

Atelier ACT'ODD

 

Avoir une meilleure idée de l’impact de nos actions

 

Depuis quelques mois, l’ensemble des partenaires du laboratoire s’est également lancé dans la conception d’un dispositif de suivi-évaluation. Accompagnées par deux consultantes, Béatrice Seror et Anne Kaboré-Leroy, nous avons commencé par identifier ensemble les éléments du socle commun que nous souhaitions évaluer. Après quelques allers-retours dans la définition du dispositif, celui-ci devrait être testé dans les semaines à venir.

 

Faciliter l’appropriation de nos outils

 

Parmi les éléments principaux de l’évaluation de notre précédent projet apparaissait la difficulté pour des acteurs extérieurs au projet de s’approprier nos outils et de se projeter dans l’animation de ceux-ci. Pour y remédier, nous avons décidé de concevoir des vidéos tutorielles pour accompagner leur prise en main. Ainsi, prochainement, les outils « Mission ODD, la planète en alerte », « Le grand jeu des ODD », « Riche$ ? », « Fair(e ) smart » et « Cheval de bataille » seront accompagnés de vidéos présentées par les animatrices de KuriOz et illustrées par des images d’animation en situation réelle. Diffusées sur comprendrepouragir.org et sur la chaîne youtube de KuriOz, nous espérons qu’elles faciliteront la mise en œuvre de ces outils par le plus grand nombre d’acteurs éducatifs.

 

Accompagner l’engagement des jeunes, on y est presque !!

 

Fruits des travaux de réflexion menés par le laboratoire pédagogique lors de son premier workshop en juin dernier, les dispositifs d’accompagnement vers l’engagement des jeunes sont sur le point de sortir. Ils seront très prochainement disponibles sur notre plateforme comprendrepouragir.org.

Par Marion Hemery, coordinatrice du projet ACT’ODD de KuriOz

Projet soutenu par l’Agence Française de Développement et la Région Nouvelle Aquitaine.

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En partenariat avec :

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ACT’ODD : 1 an après, où en est-on ?

ACT’ODD : 1 an après, où en est-on ?

Le 1er décembre 2020, notre nouveau projet triennal « ACT’ODD : Agir en Citoyen·ne·s pour les Transitions et les Objectifs de Développement Durable » commençait. Un an après, nous vous en présentons les premiers résultats !

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Un laboratoire pédagogique sur les transitions et les ODD pour innover dans nos méthodes

 

Depuis décembre dernier, nous nous sommes réunies plusieurs fois avec 6 autres associations d’ECSI (Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale), afin d’échanger et d’innover ensemble. Les premières rencontres, organisées en visio, ont permis de poser les bases de notre travail de coopération. Ainsi ADOS, CICODES, C Koi Ca, Lafi Bala, Le Partenariat – Centre Gaïa et Starting Block ont réfléchi avec nous à la manière d’intégrer la notion de genre de manière plus complète aux outils pédagogiques sur les ODD.

Avec le concours de notre volontaire Lakmé, tous les outils créés dans le précédent projet triennal se sont vus remaniés et complétés afin de répondre à cette nouvelle exigence. Nous avons ainsi harmonisé nos outils en choisissant :

  • D’utiliser l’écriture inclusive,
  • De proposer des bulles conseils pour favoriser la mixité et d’égaliser les prises de parole,
  • De proposer une rubrique « Et si on parlait genre ? » dans les pistes de debriefing afin d’approfondir les liens entre la thématique de l’outil et le genre.

L’ensemble des outils mis à jour sont d’ores et déjà disponibles en téléchargement gratuit sur notre plateforme comprendrepouragir.org !

 

Un workshop créatif pour faciliter le passage à l’action des 12-25 ans

 

Suivant la même dynamique, c’est en présentiel cette fois que nous nous sommes retrouvées les 10 et 11 juin 2021. L’idée de cette nouvelle rencontre était de concevoir ensemble des dispositifs qui facilitent le passage à l’action des jeunes de 12 à 25 ans en suivant 3 grands axes :

  • Qu’il·elle·s construisent une réflexion propre et personnelle au sujet des ODD ;
  • Qu’il·elle·s portent une réflexion auprès de leurs pairs ;
  • Qu’il·elle·s promeuvent leur réflexion dans la mise en œuvre d’actions concrètes.

Rencontres partenaires

C’est en suivant ces 3 grands principes que les partenaires ont ainsi pensé et conçu 4 « Parcours citoyen·ne·s engagé·e·s ». Afin de répondre au plus près aux besoins et centres d’intérêt des jeunes, chacun des parcours correspond à une tranche d’âge particulière.

De la même manière, en fonction des programmes scolaires, chacun des parcours relève d’une thématique propre. Ainsi, nous aurons le plaisir de vous proposer très bientôt sur notre plateforme sur comprendrepouragir.org :

  • Un parcours à destination des 6ème – 5ème sur les inégalités ;
  • Un parcours à destination des 4ème – 3ème sur les villes et communautés durables ;
  • Un double parcours à destination des lycéen·ne·s sur les inégalités de genre et/ou sur le changement climatique ;
  • Un parcours à destination des 18-25 ans qui propose des activités « à la carte » adaptables à la thématique du choix des jeunes.

 

Également au cœur du projet : de l’information, de la formation et de la sensibilisation !

 

Enfin, ce sont plus de 3500 jeunes qui ont déjà bénéficié de nos actions de sensibilisation depuis le début du projet et dans les 6 régions des partenaires. De la même manière, plus d’une quinzaine de sessions de formation ont permis la transmission de nos outils et méthodes pédagogiques.

Il est à noter que « L’Hémicycle », notre toute dernière installation immersive, a également été déployée en terres landaises grâce au concours de l’association C Koi Ca et de la MFR de Castelnau-Chalosse. Les élèves ont ainsi pu découvrir les rouages d’une prise de décision internationale à travers un jeu de rôle grandeur nature, dans l’optique d’améliorer la qualité de l’air.

 

Une année bien remplie en somme – malgré un contexte sanitaire pas toujours des plus facilitants – qui augure de futures belles réalisations pour ACT’ODD, KuriOz et ses partenaires !

 

Projet soutenu par l’Agence Française de Développement et la Région Nouvelle Aquitaine.

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Garantie Jeune : quand la sensibilisation participe à l’insertion

Garantie Jeune : quand la sensibilisation participe à l’insertion

La garantie jeune* permet d’accompagner des jeunes entre 16 et 25 ans, en situation dite de précarité, vers l’emploi ou la formation. Depuis janvier 2021, KuriOz intervient dans le cadre de ce dispositif au sein de la Mission Locale d’Insertion (MLI) du Poitou.

 

A la rencontre d’un nouveau public

 

Riche de son expérience en animation et en création pédagogique, KuriOz a su au fil des années adapter sa posture et ses outils afin de toucher un public plus large. Toujours dans l’optique de favoriser une transition vers une société plus juste et plus durable, nous avons souhaité élargir l’accompagnement que nous proposons à d’autres types de publics, considérés comme éloignés de nos thématiques. Du fait de difficultés sociales et/ou économiques, d’un éloignement géographique des pôles d’activités que constituent les villes ou d’une incarcération, ces publics ont tendance à se replier sur eux-mêmes et sur leurs problématiques. Des actions éducatives importantes sont menées auprès d’eux pour faciliter leur (ré)insertion. Cependant, celles-ci traitent généralement de sujets du quotidien, mais n’abordent pas les thématiques de l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI).

KuriOz fait le pari que les thématiques sociétales portées par l’ECSI, et les compétences transversales transmises par ses interventions (expression orale, coopération), sont pourtant essentielles pour permettre l’amélioration de la situation de ces publics. En effet, le repli sur soi renforce la nécessité d’ouverture au monde et de conscientisation des différences pour contrer la progression des préjugés xénophobes et la défiance envers la démocratie et le vivre-ensemble, l’esprit critique et le débat d’idées.

C’est ainsi que, dans le cadre du PIC (Plan d’Investissement dans les Compétences) – répondant au sein d’un collectif d’acteurs poitevins à un appel à projet de la DIRRECTE Nouvelle Aquitaine « Repérer et mobiliser les publics « invisibles » et en priorité les plus jeunes d’entre eux » – nous avons noué ce nouveau partenariat avec la MLI du Poitou basée à Poitiers.

Ce sont ainsi 22 promotions de jeunes qui ont bénéficié de nos ateliers cette année dans le cadre de la garantie jeune, autour des questions d’éco-citoyenneté, d’égalité des genres et de discriminations.

 

Comment ces ateliers participent-ils à l’insertion des jeunes ?

 

Qu’est-ce qu’un·e éco-citoyen·ne ? Est-ce que cela me concerne et comment puis-je en être un·e ? Comment les inégalités de genres peuvent-elles impacter ma recherche d’emploi ou mon évolution professionnelle ? Que faire si je suis victime de discriminations ?

Si nous abordons ces thématiques de manière globale, les questionnements plus spécifiques qui émergent de nos échanges, eux, sont issus de problématiques auxquelles les jeunes seront ou sont déjà confronté·e·s dans leur quotidien. Ainsi, en décortiquant les causes de ces problèmes et par la mise en débat collective, les participant·e·s peuvent dépasser leurs préjugées et leurs représentations. Comme le raconte Moihedja, bénéficiaire de la garantie jeune : « Quand je vivais à Mayotte avec ma famille, c’était toujours nous, les femmes, qui accomplissions les tâches ménagères. Et c’est encore vrai dans beaucoup de foyers en métropole aujourd’hui… D’où l’intérêt de montrer aux garçons ce que nous vivons au quotidien ».

Enfin, comme le dit Thomas, également bénéficiaire de la garantie jeune, « il est temps que les lignes bougent ». C’est pourquoi, nous terminons nos séances sur une activité questionnant leur pouvoir d’agir et les pistes d’actions possibles.

 

* La Garantie Jeune est un dispositif piloté par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion via les Missions Locales. Il est destiné aux jeunes pas ou peu diplômés, qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation. Pour la mettre en œuvre, un contrat est signé entre le jeune et la mission locale. Le dispositif peut comporter des périodes de formation, des mises en situation en milieu professionnel, un accompagnement social et professionnel, et des actions portées par d’autres organismes susceptibles de contribuer à l’accompagnement.

 

Avec le soutien de l’Agence Française de Développement et la DIRECCTE Nouvelle Aquitaine.

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En partenariat avec :

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La pédagogie immersive : quel intérêt ?

La pédagogie immersive : quel intérêt ?

Qu’est-ce que la pédagogie immersive à KuriOz ?

 

Notre définition

Notre cœur de métier à KuriOz est de créer des expériences pédagogiques apprenantes pour nos publics. Outre les dynamiques de jeu et d’échanges sans jugement, il y a 10 ans, l’équipe a construit une autre forme de sensibilisation particulière qui est aujourd’hui une de nos spécificités : la pédagogie immersive.
Il s’agit d’un mode de sensibilisation où les participant·e·s vivent physiquement une expérience hors du commun, pour appréhender une problématique complexe et éloignée.

 

Des exemples concrets d’application chez KuriOz

Forte de son expérience en pédagogie immersive, KuriOz propose ainsi trois installations immersives sur des thématiques variées :

  • Bicoque_immersive« Un bidonville à Manille », qui recrée tout l’univers d’un bidonville philippin, aborde la question des inégalités dans le monde et leurs conséquences ;
  • « La bicoque éthique…et toc ! » qui, avec une dynamique de jeu proche d’un escape game, traite du développement durable au travers des actes du quotidien ; et
  • « L’Hémicycle », qui permet de s’immerger au sein d’une institution internationale, de comprendre les mécanismes d’une prise de décision en traitant de la problématique de la qualité de l’air et d’expérimenter le pouvoir d’agir citoyen.

 

Les apports de cette méthodologie sur les publics

 

Une mise en scène permettant l’étonnement et le décentrage

Des produits ménagers à l’aérateur d’eau, du canapé en palette aux affiches de décoration de la chambre : dans ces installations rien n’est laissé au hasard et tout le décor est support d’apprentissage, par le questionnement et la découverte. Les participant·e·s découvrent un univers qui est différent de leurs habitudes. Et cela amènent beaucoup d’entre eux à éveiller leur curiosité et leur intérêt. Ce dépaysement est ainsi une première porte ouverte pour apprendre de nouvelles choses.

 

La sollicitation des différents types d’intelligence et d’apprentissage

immersion_bidonvilleLa pédagogie immersive, telle que nous la pratiquons s’appuie également sur l’ensemble de nos sens. La vue bien sûr avec la découverte d’un espace inconnu, mais également le son (par exemple le bruit de la TV philippine) ou l’odorat (l’odeur de l’épicerie de rue fait tout de suite voyager)… Ces sensations renforcent selon nous le vécu d’une expérience hors du commun, qui bouscule nos représentations du sujet. Ils sont aussi des manières inclusives de prendre en compte les différentes intelligences que les humains peuvent avoir pour approcher un sujet et apprendre de nouvelles choses.

 

La matérialisation de problématiques complexes par un exemple appréhendable

Le choix pédagogique de ces installations est de partir d’un cas concret pour pouvoir ensuite l’étendre plus largement à une problématique mondiale. Le Bidonville de Manille naît d’une forme existante, qui parle d’une réalité géolocalisée, et permet de comprendre pourquoi il peut être difficile d’en sortir ainsi que de déconstruire nos préjugés sur des situations sociales qui existent aussi en France. Il en est de même avec l’Hémicycle : les participant·e·s vivent une situation de prise de décision de l’ONU liée à la problématique de la qualité de l’air, mais ce qu’ils en apprennent peut aussi venir interroger nos moyens de coopération internationale au sens large et nos capacités d’actions en tant que citoyen·ne·s.

 

Une dynamique d’animation laissant place au libre arbitre

Faire découvrir des enjeux souvent éloignés des préoccupations d’un·e jeune en l’invitant à incarner comme il·elle le souhaite un rôle, c’est par exemple le pari pédagogique que prend « L’Hémicycle ». Dans cette trame inspirée de ce qui se pratique dans l’univers du jeu de rôle, les participant·e·s sont libres de leur choix et de la façon dont il·elle·s souhaitent jouer leur personnage. Des éléments de jeu, comme une carte personnage par exemple, leur donne un cadre et des repères pour coller à la réalité, mais la construction de la réalisation de leur quête s’effectue par les choix qu’il·elle·s souhaitent faire. Cette façon de procéder s’inscrit dans un processus d’apprentissage lié à l’expérience, à l’expérimentation et en sera donc d’autant plus impactant.

 

L’impact de sa mise en place dans les établissements scolaires

 

Créer un événement visible dans l’établissement

Bidonville expositionSouvent, les installations sont montées pour une semaine dans un établissement scolaire ou dans un espace public. Dès le montage, nombreuses sont les questions sur ce qui est en train de se passer ! Accueillir 40m² d’un décor inhabituel ne laisse personne indifférent et permet dès le début le questionnement et l’ouverture du public.

 

Faire vivre une expérience commune à un grand nombre d’élèves

Dans notre pratique, il est possible à 10 groupes de 30 personnes d’assister sur la semaine à l’ensemble de la séquence d’animation. Selon la taille des établissements scolaires, cela permet à toute une classe d’âge, ou à l’ensemble des classes étudiant une matière en particulier de vivre cette expérience. Cela crée donc du débat entre élèves et classes. Il n’est pas rare que le sujet s’empare des cours de récréation pour partager son vécu et ses positionnements par rapport à la problématique.

 

Soutenir les enseignants dans une approche interdisciplinaire

Enfin, nous constatons que ces installations peuvent être un bon support à un travail interdisciplinaire entre enseignant·e·s à partir du contenu riche de la séquence d’animation. En effet les enjeux de développement durable, de situations de pauvreté à l’échelle mondiale ou de décisions internationales s’appuient sur des connaissances et concepts transversaux aux programmes scolaires. Nombreux·euses sont les enseignant·e·s qui se coordonnent afin d’utiliser des éléments vécus lors de l’animation d’une installation immersive dans la suite de leur cours.

En conclusion, la pédagogie immersive nous semble être un levier efficace au service de l’éducation des jeunes !

 

Pour plus de renseignements sur notre travail et le déploiement de la pédagogie immersive, n’hésitez pas à regarder notre catalogue d’installations immersives ou à nous contacter directement.

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Interview : nos volontaires reviennent sur leur année de Service Civique à KuriOz !

Interview : nos volontaires reviennent sur leur année de Service Civique à KuriOz !

KuriOz accueille chaque année un·e volontaire en Service Civique (VSC). Cette année, KuriOz a eu la chance d’accueillir deux volontaires pour une période de huit mois, de septembre 2019 à avril 2020.

Rattachées au pôle “Action éducative, Charlène et Maëlle ont principalement mené des ateliers de sensibilisation avec différents publics jeunes. Elles ont, par exemple, activement participé aux ateliers menés par KuriOz dans le cadre du festival de films Alimenterre. Elles sont également intervenues auprès de trois classes de lycéen·e·s pour assurer leur préparation au concours d’éloquence Exp’Ose – organisé par le RADSI Nouvelle-Aquitaine – sur le thème des Objectifs de Développement Durable. Enfin, elles ont participé à la création et à l’adaptation de divers outils pédagogiques comme l’escape game “De l’équi-libre à table”, l’outil pédagogique “Fair(e) Smart”, ou encore la version cybersexisme de notre jeu “Cheval de Bataille”.

Retour sur huit mois d’expériences avec notre duo de choc :

 

Votre meilleur souvenir de ce Service Civique à KuriOz ?

formations-civiques-et-citoyennes-poitiers_5Charlène : Ce volontariat en lui-même est un bon souvenir, j’ai beaucoup apprécié la confiance et l’autonomie qui nous a été donné dans la réalisation de nombreux projets et le sens de notre mission.

Maëlle : Je pense que mon meilleur souvenir restera les conditions de travail au sein de KuriOz. J’ai en effet découvert une structure et des collègues qui évoluent dans une ambiance de coopération et d’émulation réciproque. Chacun·e est écouté·e, épaulé·e et conseillé·e. Je me suis sentie parfaitement intégrée et accompagnée par l’ensemble de l’équipe salariée et cela m’a vraiment permis de prendre ma place et de m’épanouir dans mes missions.

 

Une anecdote amusante ?

C : Elles sont nombreuses, je pense notamment au montage de l’installation immersive “La Bicoque éthique… et toc !” dans un lycée poitevin sous la pluie. Il est important de donner de sa personne pour sensibiliser au maximum !

M : L’éclair de génie d’un jeune qui, alors que nous parlions de la déforestation en Amazonie, s’est soudain exclamé : “Ah mais si les gilets jaunes enlèvent les pavés, c’est pour pouvoir planter des arbres à la place !!”. Fous rires assurés…

 

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Ce que vous retiendrez de votre volontariat ?

M : J’ai découvert une méthode d’animation, l’éducation populaire, qui est terriblement efficace pour aborder des sujets centraux comme la solidarité ou le développement durable, notamment avec un public jeune. Aujourd’hui, je souhaite continuer à mettre en œuvre cette méthode, à laquelle j’adhère pleinement, dans la suite de mon parcours professionnel…

 

Un regret ou une chose que vous avez moins aimée ?

C : Mon seul regret est lié à la situation actuelle due au Coronavirus. Suite à cette crise sanitaire, de nombreux évènements ont été annulés ou reportés, j’ai l’impression de ne pas finir ma mission correctement, ou en tout cas comme je l’aurais souhaité. Je pense que de nombreux volontaires en mission actuellement ressentent ce sentiment de frustration

M : Ne pas avoir pu terminer mon VSC dans les conditions optimales à cause de la crise mondiale liée au COVID-19.

 

Un dernier mot ?

C : Merci à toute l’équipe pour votre accueil et votre générosité et un grand merci également à Maëlle pour avoir été ma co-pilote pendant ce volontariat !

M : Merci à tout le monde de nous avoir si bien accueillies et guidées pendant ces huit mois si enrichissants et merci à Charlène pour ce duo de choc qui restera dans les mémoires !

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