En septembre 2022, la 2ème mandature du Conseil Départemental des Jeunes (CDJ) de la Vienne a démarré. En effet, après deux années test, entrecoupées de confinements, il était temps de relancer des élections au sein des 46 collèges de la Vienne, pour lancer la 2ème mouture de cet ambitieux projet.

Ce sont donc 55 collégien·nes qui ont été élu·es au sein de leur établissement pour les représenter au CDJ. Leur mission ? Monter des projets en faveur de leurs pairs sur 4 thématiques : Vivre Ensemble, Eco-citoyenneté, Sport et Inclusion et Ouverture au monde.
En ces temps de préparation de l’accueil des JO à Paris en 2024, le fil rouge de cette mandature était tout trouvé : l’olympisme !

Un début de mandature ludique, sportif et fédérateur

Début novembre, les élu·es se sont retrouvé·es pour un séjour d’intégration au CPA de Lathus. Iels ont pu participer à des activités sportives ainsi que des ateliers animés par KuriOz pour découvrir, au travers du jeu, les thématiques des différentes commissions.

Ce fut également l’occasion pour eux de faire la connaissance des autres membres du CDJ, de prendre conscience des responsabilités liées à leur nouveau rôle, de mieux comprendre les rouages de la démocratie participative et, surtout, de montrer que les jeunes d’aujourd’hui, parfois accusés de tous les maux, savent eux aussi s’engager !

Le séjour d’intégration s’est d’ailleurs clôturé par l’élection des président·es et des rapporteur·es dans chaque commission.

Je participe, tu votes, il/elle s’implique, nous décidons !

A présent réparti·es en commission, les jeunes se retrouvent régulièrement pour des journées de travail animées par le département de la Vienne et KuriOz. Les premières séances ont ainsi permis d’approfondir chacune des thématiques, pour mieux en comprendre les enjeux.
Déconstruction des stéréotypes, débat sur le pouvoir d’agir, enquête sur l’état des lieux dans les collèges : les élu.es sont impliqué·es et appliqué·es dans leur mission.

Pour ces jeunes adolescent·es, les notions de démocratie sont parfois encore un peu nébuleuses, et pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit : quand iels proposent, donnent leur avis, débattent, se mettent d’accord pour trouver un terrain d’entente qui répond à leurs attentes et aux besoins identifiés en amont.

Finalement, du haut de leurs 12-13 ans, ils n’en finissent plus de nous étonner. Ils prennent la parole en plénière, pour poser des questions, pour partager un témoignage éclairant, pour soutenir la pertinence d’un projet à long terme plutôt que d’une action ponctuelle, avec leurs mots, leurs regards, ils nous bousculent un peu par leur mélange de naïveté et d’ambition sans filtre, qui nous pousse à voir plus loin, à se dire « Et pourquoi pas ? ».

L’olympisme en toile de fond

En toile de fond, l’olympisme s’insère dans les projets et dans les évènements proposés en parallèle de leur mission.

Lors d’une des séances, ils ont eu la chance de rencontrer Floriane Dubois, une athlète handisport, à qui ils ont pu poser de nombreuses questions sur sa pratique sportive et sur sa vie quotidienne avec un handicap.
Ils ont également été invités à la journée olympique du 23 juin, organisé par le département de la Vienne et le Comité Départemental Olympique et Sportif.

Enfin, les valeurs olympiques et paralympiques transparaissent dans les projets proposés : inclusion, égalité, solidarité, détermination, respect des autres et de l’environnement. Toutes ces valeurs résonnent dans les 4 commissions, et sont les socles sur lesquels bâtir leurs projets !

Dès la rentrée scolaire prochaine, iels s’attelleront à organiser concrètement le projet de leur mandature qui se dessine vers des olympiades des collèges dont les épreuves seront en liant avec chacune des commissions thématiques. Nul doute, qu’iels seront tout aussi impliqué·es et que les projets menés porteront leurs fruits.

Crédit photos :

En cette année scolaire 2022/2023, nous avons eu la chance d’encadrer 10 élèves éco-délégué·e·s lors de l’élaboration de leur projet au lycée Genevoix à Bressuire.

Ce parcours est composé de 6 séances. Nous avons donc pu sensibiliser les jeunes aux problématiques environnementales et recueillir leurs représentations et envies, mais également et principalement, élaborer un projet en faveur du développement durable dans leur lycée.

Une première phase de sensibilisation et de recueil des connaissances de chacun·e

Lors des premières séances, la sensibilisation en elle-même s’est transformée en recueil des connaissances de chacun, étant donné que le groupe était déjà très engagé ! Les élèves échangent et se transmettent ainsi leurs connaissances et opinions respectives autour d’activités favorisant le débat et la découverte de concepts.

Parmi ces activités, nous avons utilisé l’outil pédagogique « Citymagine ». Ce jeu, dont la patte graphique est particulièrement attractive, plonge les participant·e·s dans une ville en transition. Les jeunes doivent alors coopérer afin de mettre en place des initiatives durables au sein d’une ville fictive. Ainsi, le groupe s’allie pour instaurer un poulailler collectif, une bibliothèque de rue ou encore un compost public ! En parallèle de ce jeu, les éco-délégué·e·s furent familiarisé·e·s avec des initiatives similaires à celles présentes dans le jeu, existantes dans la région. Par ce biais, les élèves prennent conscience que de telles innovations sont applicables partout. Cette découverte d’initiatives concrètes locales a suscité leur enthousiasme ! Cela montre qu’ils et elles peuvent être acteur·rice·s de la transition écologique au sein de leur propre communauté.

Un autre outil pédagogique intéressant à citer est le « Carboniq ». Le but de ce jeu de cartes est d’atteindre l’empreinte carbone la plus faible possible. Ces cartes, que les joueur·euse·s doivent s’échanger au fil du jeu, reprennent des objets ou activités de notre quotidien ainsi que leur empreinte carbone. On y trouve, par exemple, les cartes « Se balader sur Tik tok » ou « Manger des tomates l’hiver ». A travers ce jeu, les jeunes s’interrogent sur leurs propres pratiques et sur les alternatives possibles afin d’être plus respectueux·ses de l’environnement.

Ensuite, au cours de la troisième séance, le processus d’élaboration du projet a commencé.

Brainstorming et mise en œuvre du projet

Lors d’un brainstorming pour recueillir leurs idées, le groupe semble être très sensible à la sous-problématique des déchets, et propose spontanément des projets en lien avec cette dernière. Plusieurs idées très pertinentes de projets émergent alors : installation d’un bac de compost dans les lieux de vie commune du lycée, installation de bacs de tri ou d’affiches de sensibilisation aux gestes écologiques du quotidien, boutique de seconde main gérée par les élèves, ou encore la mise en place d’un bac de tri pour les petits objets électroniques. Cette dernière proposition fut retenue à l’issue d’un vote.

Grâce à un partenariat avec Ecologic, le groupe d’éco-délégu·e·s a pu mettre en place une boîte de collecte des téléphones portables. Une fois récoltés, ces téléphones seront revalorisés par les Ateliers du Bocage. Ils pourront alors être revendus ou certains de leurs matériaux réutilisés pour réparer d’autres téléphones.

Pour donner envie aux élèves mais aussi aux adultes de remplir cette boîte, le groupe a créé son propre logo et un slogan ! Des affiches « La poubelle ? Très peu pour ton tél » sont ainsi apparues à divers endroits stratégiques du lycée : foyer, salle d’étude, salle des profs, etc. Un article doit également paraître dans le journal du lycée.

Objectif visé ? 70 téléphones collectés d’ici la fin de l’année scolaire !

Projet soutenu par :