Participer au festival AlimenTERRE en tant que volontaire en service civique a été une expérience aussi enrichissante que stimulante. Ce mois d’engagement m’a permis d’explorer des pratiques d’animation variées, tout en contribuant à sensibiliser différents publics sur des sujets cruciaux liés à notre alimentation. Voici un retour sur ce qui m’a marqué et ce que j’en retiens.

Les ciné-débats : des échanges captivants

Parmi toutes les activités, les ciné-débats ont été un véritable coup de cœur, notamment celui autour du film « Les maux de notre alimentation ». Ce débat s’est déroulé dans un lycée agricole et a pris une tournure particulièrement intéressante grâce à la diversité des points de vue exprimés. Certains élèves avaient des opinions diamétralement opposées aux messages que nous voulions transmettre, ce qui a enrichi la discussion. Pouvoir écouter ces avis divergents, et parfois argumenter en faveur d’une autre perspective, a donné une profondeur unique à cette animation. Ces moments m’ont rappelé à quel point le dialogue est essentiel pour sensibiliser, même (et surtout) lorsqu’il est confronté à des désaccords.

Mon rôle dans le projet

Au fil des semaines, j’ai eu l’occasion de m’investir activement dans l’ensemble des étapes d’animation. J’ai présenté des jeux pédagogiques sur l’alimentation (comme « De l’équi-libre à table« ), introduit les actions de l’association KuriOz, et même créé mes propres jeux pour dynamiser les séances. Être présent lors des séances m’a aussi permis de circuler parmi les groupes, de discuter avec les participant·es et de mieux comprendre leurs réflexions et réactions face aux thèmes abordés. Ce contact direct a été extrêmement formateur, tant pour mes compétences d’animation que pour mon regard sur les enjeux Alimentaires.

Les jeux que j’ai préférés : le jeu de la banane et les débats mouvants

Parmi toutes les activités que j’ai animées, deux jeux ont particulièrement retenu mon attention : le jeu de la banane et les débats mouvants.

Le jeu de la banane : Ce jeu m’a beaucoup plu, car il impliquait activement les participant·es. Chacun·e jouait un rôle – vendeur·euse de bananes ou consommateur·rice – et ce dynamisme rendait l’expérience immersive. Les élèves semblaient également apprécier ce jeu, au point qu’ils avaient parfois du mal à quitter leurs personnages lors des débriefs. Ces moments de discussion étaient toujours très enrichissants, avec des élèves qui participaient activement et réfléchissaient à des problématiques concrètes. Ce jeu était idéal pour introduire le film « Les maux de notre alimentation », qui traite justement des enjeux de la consommation de bananes.

Les débats mouvants : Bien qu’ils aient parfois dû être écourtés faute de temps, ces débats figuraient parmi mes activités préférées. Ils invitaient les élèves à partager et argumenter leurs points de vue sur l’alimentation, ce qui permettait de mieux comprendre leurs préoccupations et de voir s’ils avaient conscience de leur impact en tant que consommateur·rices. En général, les débats se concluaient par un « Chabada des solutions« , où chacun·e proposait des actions à leur échelle. Ce moment collaboratif ajoutait une touche concrète et positive aux discussions, ce qui m’a beaucoup plu.

Une petite frustration : Razzia sur l’Atlantique

Si cette expérience a été globalement positive, je regrette cependant de ne pas avoir pu assister à une séance autour du documentaire « Razzia sur l’Atlantique« . Ce sujet, qui touche à la surexploitation des ressources marines, m’intéressait particulièrement. J’aurais aimé en savoir plus sur la manière dont ce thème était abordé et comment il résonnait auprès des publics. Mais cette frustration me motive aussi à continuer à m’impliquer dans des projets similaires à l’avenir.

Un mois formateur et inspirant

En conclusion, ce mois en service civique m’a permis de mieux comprendre les rouages des animations participatives, de développer des compétences dans la prise de parole en public et la création d’outils pédagogiques, mais surtout d’affiner ma sensibilité aux enjeux alimentaires. Je ressors de cette expérience avec une envie renouvelée de sensibiliser et d’apprendre, convaincu que chaque échange, même celui qui remet nos convictions en question, est une opportunité de grandir.

Kylian MEITE