En 2022, dans le cadre d’un projet financé par la Politique de la Ville de Poitiers, KuriOz a souhaité proposer des ateliers sur le vivre ensemble à plusieurs collèges de Poitiers.
Dans cette optique, nous avons rencontré la CPE du collège Jules Verne. Elle nous a ainsi fait part des difficultés rencontrées au sein de l’établissement à cause de tensions voire de conflits entre les élèves. Nous leur avons donc proposé d’animer des séances sur la communication non-violente.
C’est ainsi que les douze classes de 3ème et de 4ème du collège, ont pu se questionner sur leurs émotions et leurs besoins, et s’essayer à la communication non-violente. Un vrai défi, pas toujours facile quand ce mode de communication est loin de nos habitudes !
Communiquer un vrai casse-tête ? Ou comment décrypter les incompréhensions avec des LEGO
Pour débuter la séance, nous avons fait travailler les élèves sur la transmission de messages clairs à travers la construction de Lego. Un·e élève devait réussir à faire construire à un·e autre élève une construction identique en étant dos à dos, sans qu’il·elle·s ne puissent se voir, en passant seulement par des explications oral.
Ce petit jeu a permis d’identifier les problématiques liées à la communication et de comprendre comment nos mots peuvent être entendus et compris différemment de ce que nous souhaitons transmettre à notre interlocuteur·trice. Les participant·e·s ont ainsi pu identifier les freins à la communication tel que le langage, la culture et les émotions.
Parler de ses émotions
Les émotions sont parfois difficiles à identifier pour des collégien·ne·s et la diversité de celles-ci se heurtent parfois à leur manque de vocabulaire dans ce domaine. Nous avons donc cherché à lister et détailler les émotions que l’on pouvait ressentir et dans quelles circonstances.
Le débat a également permis de comprendre que face à une même situation, les élèves étaient inégaux dans les émotions ressenties et donc dans leur capacité à communiquer.
Identifier ses besoins
En petit groupe, et grâce à un jeu de mise en situation, les participant·e·s avaient ensuite la tâche d’identifier les besoins qui n’étaient pas satisfaits face à une situation de la vie courante. Relier ses émotions à des besoins non remplis, a été la partie la plus ardue pour ces jeunes collégien·ne·s, pas forcément habitué·e·s à s’exprimer et à réfléchir sur les besoins fondamentaux individuels nécessaire à son bien-être. Grâce aux échanges, il·elle·s ont pu approfondir cette notion de besoins fondamentaux, bien au-delà des besoins physiologiques (manger, boire, dormir).
Relier nos besoins non satisfaits aux émotions qu’ils peuvent déclencher et à notre manière de communiquer, était le grand défi de ces séances ! Prendre conscience, que ma façon de parler à l’autre est intimement reliée à ce qui me traverse émotionnellement est un premier pas vers la communication non-violente.
Un beau défi, qui mérite qu’on s’y attarde et qu’on s’entraîne, un peu comme à un sport, où pour devenir un·e champion·ne, il faut s’entraîner régulièrement. Nous serons de retour au printemps dans ces mêmes classes, pour poursuivre ce travail et continuer à sensibiliser les jeunes à la thématique du vivre ensemble.
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